Avez-vous peur du noir ? Avez-vous peur de perdre la raison ? Bienvenue à "Karnaval". C'est l'histoire d'un songe. La rêverie d'une promeneuse solidaire. De jungle en centre culturel en passant par monts et par CRA, la conteuse voyage en narration fractale dans un plurivers fantastique : libraires fanatiques, absurdies bureaucratiques, lapin blanc, militantes décoloniales, procès kafkaïen, petite fille raciste, lama philosophe...
"Karnaval" vous propulse dans le métavers par transe poétique. Pas besoin de casque de réalité virtuelle. Ce qui est vrai ou faux n'est pas le propos. Car "dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux". C’est un duo pour un puzzle polyphonique, une fantaisie d'autodéfense politique, un organisme narratif accouchant de mille rêves éveillés gesticulant la fureur de dire ce que c'est d'être vivant.
Le point d’ancrage de cette fiction se trouve dans notre réalité : une culture anthropocentriste qui implique une échelle de valeur verticale au dessus de laquelle règne l‘homme blanc…Ça part de là : de l’histoire, de l’inconscient collectif blanc occidental, dont cette femme hérite et qui conditionnent son rapport à toute chose. « Pour déjouer ce que nous sommes et rejouer une autre manière d’être »*, Karnaval cherche une alternative poétique à une culture rationaliste « de surplomb », cloisonnante, discriminante, parce qu’il est urgent de réviser nos liens aux autres, au vivant, à nous-mêmes.
* citation de V. Despret à propos du carnaval.